Pourquoi choisir l’Ecole Active de Malagnou?

Dans un premier contact avec notre école, les parents se posent un certain nombre de questions. Nous avons écrit ce document afin de donner des réponses que nous avons souhaitées brèves et claires.

La pédagogie active se réfère historiquement à Adolphe Ferrière qui, au début du siècle, a été parmi les premiers à utiliser l’appellation école active dans ses publications. Dans le courant de « la pédagogie nouvelle », il est important de citer des pédagogues comme Pestalozzi, Decroly, Montessori, Gattegno et Freinet. Notre école se situe dans ce courant et se réfère aussi à certains des travaux de Jean Piaget. Il y a beaucoup de différences entre ce qu’était la pédagogie active du début du siècle et ce qu’elle est aujourd’hui. Car elle a comme particularité d’être en évolution constante. Ainsi les travaux de chercheurs actuels francophones (AFL, GFEN) et ceux de la faculté des Sciences de l’Education de l’Université de Genève continuent d’influencer la pédagogie active.

En 1972, Claude Ferrière, Robert Hacco, Michael Hubermann, Laurie Lamartine et Freddy Stauffer fondent une association dans le but de promouvoir la pédagogie active à Genève. Face à la difficulté d’introduire une rénovation rapide au sein de l’instruction publique, ils décident de créer une école privée en 1973. Ils font appel pour cela à différentes personnes déjà engagées dans des démarches de pédagogie active dont Jean-Claude Brès et Ariane Ferrière. Au fil des années, la direction de l’école a été assurée par Maria Jimenez, Ariane Ferrière, Stéphane Michaud, Paule Watteau et Catherine Yersin. A ce jour, Emmanuel Bouvier et Julie Bonin sont en charge de l’école.

En effet, lors de sa création parents et enseignants prenaient toutes les décisions ensemble en assemblée générale. Dès 1979, deux tendances se dessinent et en août 1980, l’école active de Malagnou change de statuts et se dote d’une co-direction.

On devrait plutôt parler d’enfant actif. Car cette pédagogie a pour objectif de le rendre actif dans ses apprentissages, l’enfant construit ses savoirs à travers des situations de recherche organisées par les enseignants.

Pour construire ses savoirs, l’enfant tâtonne, formule des hypothèses puis les vérifie. Imaginez par exemple qu’on demande à un groupe d’enfants : à quoi sert la lettre s à la fin des mots?
La première réponse sera : le s montre que le mot est au pluriel.
Un texte leur est alors distribué avec pour consigne : soulignez tous les mots qui se terminent par s. Ils auront ensuite à les classer en définissant des critères pour chaque famille. De cette façon, ils découvriront que le S dans la langue française a plusieurs rôles (forme verbale, pluriel, etc…) et construiront ainsi les règles au lieu de les apprendre par cœur.
Loin d’être redoutées, ses erreurs sont exploitées car formatives. Elles sont la source de réflexions, d’argumentations, d’expérimentations qui mènent à des savoirs construits.

Oui, ça prend du temps, mais on ne peut pas faire l’économie de ce genre de travail. Nous voulons que l’enfant développe une attitude de chercheur face à des situations nouvelles. Les connaissances ainsi construites sont acquises de façon durable et constitueront une base solide.Finalement, aborder une nouvelle connaissance avec cette méthode fait gagner du temps.

Pour qu’un enfant soit motivé, il faut lui proposer des activités qui ont du sens pour lui. Dans notre école chaque enfant va faire un parcours différent en fonction de ses intérêts et de ses besoins, il s’agit là de son projet personnel élaboré avec l’enseignant. L’enjeu pour ce dernier sera de trouver chaque fois ce qui correspond le mieux à chaque enfant.
Au niveau de la classe, nous pratiquons, entre autres, la pédagogie de projet.
Il y a quelques années par exemple, un projet nommé « Container pour le NIger » a permis à nos élèves de s’impliquer dans une correspondance scolaire avec des enfants d’Afrique. A travers ce projet, nous avons travaillé des notions de géographie, d’histoire, d’environnement mais aussi de français et de mathématiques. Un petit groupe d’élèves est même parti deux semaines « en camp » à Niamey pour rencontrer les enfants de l’école Atlik.
Créer de A à Z une pièce de théâtre en trois langues, remplacer les vendeurs pour conseiller des livres dans une librairie de la ville, trouver les moyens d’aller faire de la plongée sous-marine en Méditerranée, créer un journal de classe… Multiples sont les possibilités qui amènent sens et motivation au travail scolaire.
La pédagogie de projet permet ainsi aux élèves de faire des liens entre les différentes matières étudiées.

Non !!! Nous avons un programme dont les contenus sont basés sur celui de l’Instruction Publique, avec des objectifs à atteindre pour chaque cycle d’apprentissage. Ce sont les chemins qui mènent à ces objectifs qui varient selon les élèves.

Dès 3 ans, l’enfant peut apprendre à s’habiller, à lacer ses chaussures, à rassembler le matériel nécessaire à son travail…. C’est en lui permettant d’acquérir de l’autonomie dans les simples gestes quotidiens que , progressivement, il deviendra autonome face à des tâches complexes. De même, dès l’âge de 3 ans, nous responsabilisons les enfants dans des situations diverses. L’objectif visé est que les enfants deviennent responsables dans les domaines scolaires et sociaux.

Cela signifie le respect de l’autre, la compréhension des règles de la classe et de l’école, la capacité d’établir des relations harmonieuses,…
Par exemple, chaque nouvel élève aura pendant une année scolaire un parrain ou une marraine pour l’aider à réussir son intégration. L’expérience montre que les relations entre grands et petits s’en trouvent améliorées.

L’équipe pédagogique se réunit une fois par semaine.
Dans la recherche et la gestion pédagogique, les enseignants fonctionnent en équipe. L’enseignant est lui-même un adulte curieux, en formation permanente.
Guidé par l’enseignant, l’enfant élabore ses apprentissages. Une aventure qui va concerner le groupe entier et où chacun, enseignant compris, aura l’occasion de confronter et de bâtir ses savoirs mais aussi de construire sa personnalité.

La collaboration avec les parents est indispensable. Nous pensons qu’il est important qu’il y ait une certaine cohérence entre la famille et l’école sur le plan éducatif. L’un des outils que nous avons mis en place pour cela est le contrat tri-partite. Deux fois par année, l’enfant, les parents et l’enseignant se retrouvent pour un entretien. Durant le premier trimestre, ils établissent un projet pour l’enfant sur les plans scolaire et social. Lors du contrat de fin d’année, ils l’évaluent. Les parents peuvent aussi s’impliquer dans la vie de l’école (bibliothèque, entretien des jeux, du jardin, organisation de fêtes, …).

L’évaluation est absolument indispensable pour que l’enfant puisse progresser. C’est un point de repère pour chacun: enfant, enseignant, parents. Nous pratiquons une évaluation formative. Elle tient compte de la progression individuelle de chaque enfant et permet d’ajuster, de façon continue, les actions pédagogiques à ses besoins. De plus, elle ne classe pas les enfants les uns par rapport aux autres.

Ils rejoignent une école secondaire, publique ou privée. Nos élèves suivent le P.E.R. ( Plan d’Etude Roman ) du DIP et quittent l’Ecole Active avec toutes les compétences scolaires nécessaires pour réussir la 9e.

Bien. D’une façon générale, les enfants qui sortent de l’Ecole Active ont confiance en eux. Certainement ont-ils les mêmes craintes que tout enfant qui aborde une nouvelle école ou un nouveau système, mais ils ont pris l’habitude de collaborer, de poser des questions. Ils ont également acquis une autonomie dans le travail, un respect de la différence, qui leur permettent de s’adapter dans leur nouvelle école.
Par ces méthodes de travail, l’école a pour objectif le développement harmonieux de la personnalité de l’enfant à travers la construction des compétences scolaires, de l’intelligence sociale, de l’autonomie et du sens critique.
Notre école est un endroit dynamique dans lequel les enseignants en recherche permanente sont prêts à adopter les techniques qui leur semblent convenir. Celles qui fourniront aux enfants non pas des ornières, mais des pistes.

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